LES MECANISMES DE LA TRANSMISSION DOULOUREUSE
Centre de la douleur
L’hypothèse d’un centre
spécifique basée sur des arguments anatomo-cliniques avec l’analgésie des ictus
thalamiques, la thermo-anesthésie paradoxale des syndromes thalamiques
hyperalgiques, est confirmée par des traceurs et une identification immuno-histochimique.
La localisation en est le
thalamus postérieur dans un noyau dont les neurones sont en quasi-totalité nociceptifs
ou thermo-sensibles
Il n’existe pas objectivement
de séméiologie de la douleur. L’objectif originel du praticien qui perçoit la
dimension universelle de la douleur en tant qu’aspect réel de son quotidien est
de ne pas laisser disparaître la maladie pour mieux la comprendre dans la
finalité noble d’en devenir maître : comme si la douleur en disparaissant
emportait avec elle le témoin d’une maladie non maîtrisée.
Du point de vue du
thérapeute, il est plus tentant de distinguer les douleurs utiles qui ont pour
effet d’alerter le patient, de l’amener à consulter et de garantir son
assiduité auprès du système de soins, et les douleurs devenues inutiles quand
elles ne contiennent plus aucun élément susceptible d’améliorer le pronostic de
la maladie.
Le cartésianisme, nous
voulons parler de la tendance à privilégier la logique théorique sur la réalité
apparente est un argument tentant d’explication.
Sensibilité inconsciente
Sensibilité consciente
Il s’agit d’une expérience
sensorielle, et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante
ou potentielle ou décrite en terme d’une telle lésion.
Cette
définition de l’Association Internationale de l’Etude de la Douleur permet la
reconnaissance des deux dimensions de la douleur, le phénomène nociceptif et la
composante affective.
Elle
recouvre ainsi l’ensemble des mécanismes générateurs qui peuvent être d’origine
physique ou psychologique, concerne la douleur aiguë laquelle en signalant un
danger potentiel a un effet d’alarme.
Si
elle n’est pas rapidement jugulée, elle peut induire une exacerbation des
réactions face à l’agression pouvant mettre la vie en péril, il s’agit alors de
l’expression d’une menace durable contre l’intégrité de l’organisme
Métamères
Il existe un constat clinique
de coïncidences entre les dysfonctionnements articulaires vertébraux et les
douleurs fonctionnelles.
Il existe 31 métamères
correspondant à chaque niveau vertébral associant des structures musculaires
nerveuses ostéo-articulaires et viscérales.
·
Le fonctionnement de
chaque métamère est constitué par un jeu continuel de circuits réflexes
automatiques coordonnant les différentes fonctions de l’étage entre elles.
·
Chaque structure
peut ainsi être le point de départ d’une perturbation particulièrement arthro-musculaire,
ce qui va désorganiser l’ensemble des régulations pouvant aboutir à un blocage
vertébral par instauration d’un cercle vicieux et donc à une réduction de la
mobilité, une douleur et jusqu’au dérèglement fonctionnel de l’ensemble du
métamère correspondant.
·
Il existerait selon
ARLEN, un centre de coordination métamérique au niveau de la charnière crânio-vertébrale
apparaissant essentiellement comme le lieu de régulation du sympathique
vertébral.
·
Conception de
la transmission réflexe.
La conception réflexe a été
abandonnée :
Lorsque
l’on coupe une racine dorsale, on coupe les fibres vectrices de l’information
douloureuse mais aussi les fibres assurant son inhibition.
La
section d’un nerf ou d’une racine engendre une douleur par désafférentation
résultant d’un défaut d’inhibition.
Expérimentalement
Lorsqu’on
exerce une stimulation douloureuse au niveau d’une patte postérieure du rat en
même temps qu’une stimulation douloureuse dans un autre territoire, la Ière
information n’est pas perçue : une douleur en cache une autre
La
sensibilisation périphérique.
Une lésion tissulaire ou un
traumatisme rend les terminaisons nociceptives, hypersensibles, par le biais de
médiateurs de l’inflammation.
L’hyper-excitabilité de
neurones normaux
Ils déchargent dans des
localisations ectopiques sur le siège d’une lésion du nerf où le ganglion
rachidien postérieur dans le cadre d’une neuropathie périphérique ;
La
sensibilisation centrale
Le traitement de
l’information douloureuse est amplifié par la moelle et le cerveau en activant
des récepteurs N- méthyl-d-aspartate.
·
Les afférences douloureuses
Une lésion tissulaire
entraîne une série d’événements pathologiques avec libération de plusieurs
groupes de médiateurs qui activent ou contrôlent le seuil d’activation des nocicepteurs.
·
Les mécanismes
médullaires.
Les fibres afférentes à
conduction lente non myélinisées, C ou myélinisées de petit diamètre A delta
atteignent la moelle par la racine dorsale et établissent une synapse au niveau
de la corne postérieure.
·
Les centres
Les neurones de la corne
postérieure vont après un croisement dans la moelle au niveau du faisceau spino-thalamique
latéral, atteindre globalement deux destinations :
la formation réticulaire du
tronc cérébral où convergent toutes sortes d’informations peu précises dans
leur qualité et mal localisées.
Le thalamus ventro-postéro-latéral
est médian où les informations gardent leur caractère discriminatif
·
Les systèmes
inhibiteurs du tronc cérébral.
Ils sont situés au niveau
des noyaux sérotoninergiques du raphé et noradrénergiques du locus ceruleus et
de la substance grise péri-aqueducale
Chez les patients atteints de
fibromyalgie, il existe des processus d’hyperalgie secondaire impliquant une
perturbation des mécanismes nociceptifs centraux