Régulation
tonique posturale
BARON en 1948, définit la
régulation tonique posturale à partir de la notion d’équilibre du corps dans
l’espace et démontre l’existence d’une voie nerveuse y participant au niveau
des muscles de l’œil.
Cette activité sera mesurée à
partir de 1956 avec le statokinésimètre.
Les relations entre les
muscles moteurs de l’œil et des muscles du cou ou les paravertébraux sont
découvertes à partir d’expérience d’incurvation du dos des poissons en jouant
sur de très faibles déplacements oculomoteurs.
La correction est effectuée
par réflexe opto-oculo-moteur.
Le syndrome mésencéphalique
est la conséquence d’un traumatisme crânien provoquant une onde de choc qui
atteint et lèse les noyaux mésencéphaliques, plus particulièrement ceux du III
qui commandent le déplacement du globe oculaire dans son orbite.
Dans la plupart des cas,
c’est l’œil gauche qui est atteint avec une légère paralysie tonique du muscle
permettant la convergence de l’œil.
Les informations que le sujet
reçoit sur la verticale et l’horizontale se trouvent perturbées.
Equilibre oscillant
La physiologie posturale de
l’adaptation à la station érigée fait appel à un système de type cybernétique
fermé décrivant des relations interactives entre les capteurs de l’équilibre
statique que sont les récepteurs sensoriels périphériques et un comparateur
qu’est le système nerveux central avec l’ensemble de ses engrames mémoriels,
sensoriels, et psychoaffectifs.qui constituent la base de données de références
posturales.
A chaque élément d’information
nouvellement envoyé au comparateur, celui ci module la réponse des effecteurs
périphériques par l’intermédiaire des plaques neuro-musculaires, unités
motrices permettant l’adaptation du tonus de posture que les capteurs vont
percevoir et dont ils enverront la transcription au comparateur créant ainsi en
permanence un équilibre oscillant avec des effets rétroactifs permanents
d’adaptation fine.

Posturologie
Le bilan postural étudie les
modifications des réflexes posturaux, des asymétries du tonus de posture et
étudie la qualité de la stabilisation du centre de gravité dans différentes
situations codifiées.
Physiopathologie de
l’équilibre
Le système postural fin et le
contrôle vestibulaire se complètent pour assurer l’équilibre.
Le contrôle de l’équilibre
statique revient plus particulièrement au système postural fin.
·
Les
récepteurs :
Trois
exo-capteurs :
Les
vestibules,
Les
barorécepteurs de la sole plantaire,
Le
système rétinien périphérique qui apprécie le glissement sur la rétine d’une
verticale.
Une
multitude d’endo-capteurs proprioceptifs,
En
particulier oculomoteurs
Ceux
du quadrant sous-occipital,
Ceux
de la région lombo-sacrée
Ceux
des tibio-tarsiennes.
L’analyse de l’ensemble de
ces informations conduit à l’élaboration d’une stratégie de tonus musculaire
adaptée à chaque instant aux oscillations du corps afin de maintenir la
position debout statique.
·
Le traitement de ces
informations
Il
fait intervenir le flocculus du cervelet et les noyaux vestibulaires.
Il
existe une forte convergence sur ces centres des informations oculomotrices et
nucales qui éclairent l’action thérapeutique sur la posture d’un prisme de
faible puissance dans le champ d’action d’un oculomoteur.
Les causes
essentielles :
Accident
de la circulation avec coup du lapin
Syndrome
post-commotionnel des traumatismes crâniens
Episode
rachidien lombaire séquelle d’une lombo-sciatique ou d’un geste chirurgicale.
Trouble
de l’oculo-motricité avec notamment mauvais centrage des verres correcteurs ou
verres progressifs
Trouble
de l’articulé dentaire .
Tests d’équilibre
Verticale de BARRE
L’angle de COBB.
La manœuvre de ROMBERG.
Test des index.
La
manœuvre des index.
Test du piétinement.
La
marche en aveugle de BABINSKI-WEIL
Plate-forme de stabilométrie
Système tonique postural fin.
A la suite de ses travaux
avec BARON, sur la plate-forme de stabilométrie, GAGEY définit un système de
réponse rétroactive, aux différentes informations provenant de la proprioception
nucale, lombaire, plantaire et de la connexion vestibulo-oculomotrice,
permettant d’obtenir en permanence une projection du centre de gravité du corps
à l’intérieur du polygone de sustentation, il s’agit du système tonique
postural fin.
Une perturbation de l’une
quelconque de ses composantes aboutira à une anomalie objectivable par la posturographie.
Posturographie
C’est l’étude chiffrée de
l’évolution dans le temps du centre de gravité d’un individu debout sur une
plate-forme qui se réalise devant toute instabilité, et rentre dans le cadre du
bilan oto-neurologique faisant partie de l’examen électro-nystagmographique
dans sa conception actuelle.
La posturographie permet une
analyse fine de nombreux déséquilibres d’origine proprioceptive : oculomotrice,
rachidienne, des muscles masticateurs et des perturbations podales.
Les fibres fusioriales ainsi
que les récepteurs ostéo-tendineux de GOLGI , dans les fibres des muscles profonds de la nuque
sont très spécialisés dans l’estimation du déplacement de la tête par rapport
au tronc.
L’œil dans l’orbite et le
vestibule enchâssé dans le même os que l’orbite, la tête sur les épaules, permettent
de mesurer ce qui bouge dans quelle direction et à quelle vitesse.
La rétine périphérique
possède un capteur de mouvement, les cellules de DOGIEL.
Les deux réflexes essentiels
sont
Le
vestibulo-oculaire, le nystagmus qui maintient l’œil stable sur l’objet à voir
pendant le mouvement,
Le
vestibulo-spinal qui permet de garder l’équilibre pendant les mouvements.
Les centres hypothalamiques
du vomissement se trouvent rattachés à cet ensemble et enrichissent ces
informations de réactions nauséeuses et de vomissements dans le mal des
transports.
Statique
L’éducation du système
tonique de posture
L’éducation du système
tonique de posture va s’effectuer par la mise en relation du réflexe visuo-oculaire
et du réflexe oculo-céphalogyre.
Ce réflexe entre le couple
vision et oculomotricité d’une part, et le XI d’autre part, va entraîner une
éducation du système sous-occipital par le sterno-cléido-mastoïdien et le
trapèze, c’est à dire, la relation avec C1 C2 base du système postural des
muscles axiaux
Les voies qui véhiculent
les informations visuelles vers les structures cérébrales en dehors du cortex
visuel.
Vers le colliculus supérieur
responsable de l’orientation
C’est ce système qui est
responsable du nystagmus optocinétique.
Connexion vestibulo-oculomotrice.
Directe
Indirecte
Le noyau préposé à
l’hypoglosse, intriquant ainsi la langue aux mouvements de la tête et des
yeux. : certains sujets tirent la langue lors de l’attention soutenue d’un
travail délicat.
Morphopsychologie.
La posture peut-être marquée
par une adaptation psychologique liée aux tensions musculaires d’origine
réactionnelle et modulée en partie la forme et la fonction du rachis si
l’intervention a lieu avant la fin de la maturation squelettique.
Une posture rigide d’auto-protection
atténuera les courbures cervico-lombaires, le blocage chronique du diaphragme
limitant le mouvement thoracique empêchera, tout comme la voussure des épaules
de l’attitude timide du manque de confiance en soi, l’ampliation thoracique
maximale et accentuera la cyphose dorsale
L’homme debout
Dans la vie courante, l’homme
debout explore le monde environnant par des mouvements oculaires
essentiellement horizontaux et la latérogyrie du regard est prédominante.
Le corollaire de la marche du
bipède est que la répartition de la charge au sol, les impacts liés au contact
du pied avec le sol et leur transmission au squelette sont plus importants que
lors de la marche quadrupède.
A l’origine, le déplacement pieds-nus
sur un terrain meuble, laissait une empreinte correspondant à l’absorption par
le sol de l’impact du pas.
Actuellement, la civilisation
et le modernisme imposent une marche exclusive, la vie durant, à l’intérieur
comme à l’extérieur, sur des surfaces dures ; n’absorbant qu’une très
faible part de l’impact.
La dissipation de l’onde de
choc provoquée à chaque pas, par la rencontre du talon avec le sol, n’est plus
effectuée, et partiellement que par la chaussure, et l’excédent d’énergie
constitue une vibration, qui va, à partir de chaque pas, se propager en ligne
droite d’abord le long du membre inférieur puis à tout le système musculo-squelettique ;
Une sorte d’onde stationnaire
s’établit ainsi
Il se crée des nœuds
vibratoires au niveau des angulations articulaires spécialement des genoux et
dans le sommet des angles de courbure rachidiens.
La vibration. n’étant que
partiellement éliminée par les parties molles et constituant au niveau des
angulations du squelette, des zones de contraintes vibratoires privilégiées, à
leur périphérie, le tonus musculaire de base va être modifié dans le sens
d’une contracture permanente.