Et pourtant elle tourne …
Galilée
LE SYSTEME DE
L’EQUILIBRE ET LA POSTUROLOGIE
Tous les processus physiologiques semblent
pouvoir être mis en équation et les nombres fractals permettent même de dire
que :
L’évolution du vivant répond à l’équation

Dynamique
Durant la course, il existe
un déplacement permanent du centre de gravité hors de la projection du polygone
de sustentation, nécessitant un rattrapage permanent par le déplacement du
coureur lié à l’angulation du plan du corps par rapport à celui du sol sur
lequel il se déplace l’angle étant d’autant plus aigu que le terrain est
davantage en pente.
Continuum musculosseux
C’est le muscle qui modèle
morphologiquement l’os comme notamment durant la période de croissance, avec
les courbures du rachis ,qui n’en possède pas à la naissance, et en fonction de
l’utilisation du système musculaire les insertions donneront des reliefs épiphysaires
plus ou moins marqués et de formes diverses.
Inversement, la forme de l’os
permet une reconstitution de la morphologie musculaire par des reliefs qui lui
ont été imprimés comme il est notamment devenu courant dans l’application
médico-légale ou paléo-médicale de la reconstruction du visage à partir des os
du crâne.
L’efférent vestibulo-spinal
rétablit les déviations axiales du corps tandis que l’efférent vestibulo-oculaire
rétablit les images devant les yeux.
Le
but de l’équilibre est la stabilisation de l’œil dans la tête et de la tête par
rapport au corps pour stabiliser le regard.
Le conflit sensoriel ou cynéthose
peut être rééduqué.
L’homme debout au repos n’est
jamais immobile.
Il
oscille en permanence.
Ces
déplacements du centre de gravité sont considérés comme une constante
biologique au même titre que les battements cardiaques ou les ondes EEG depuis
BARON en 1982.
L’équilibre
humain dans la station verticale au repos est un équilibre stable sur une base
de sustentation au-dessus des limites de laquelle se projette le centre de
gravité.
Il
existe des rythmes complexes dans des directions variables dans le sens
transversal d’un pied sur l’autre et dans le sens sagittal des talons sur les
orteils.
Les
points de contact des deux pieds sur le sol supportent donc des charges
variables et oscillantes.
Ces
oscillations toniques posturales sont dans les conditions physiologiques
normales, minimes et pratiquement imperceptibles en orthostatisme.
Lorsque
le sujet tente de réduire volontairement ces oscillations pendant un temps
limité, la posture cesse d’être confortable et ne peut être maintenue au-delà
de quelques minutes.
A l’inverse d’un corps inerte, l’équilibre humain
orthostatique est différent d’un instant à l’autre.
L’équilibre se définit comme
l’ensemble des mécanismes visant à la conservation de la posture.
·
Le système vestibulaire
·
Le système oculo-sensori-moteur
·
La sensibilité
proprioceptive musculaire et articulaire
·
Les propriocepteurs
cervicaux
·
Les informations
proprioceptives et extéroceptives du reste du corps et notamment de la plante
des pieds.
On considère que les perturbations
de la station debout qui nécessitent l’intégration et le traitement
d’informations biomécaniques, sensorielles, et neuropsychologiques, sont
l’expression d’un syndrome de déficience posturale cliniquement identifiable
par la cohérence des signes, des symptômes et des enregistrements stabilométriques.
L’équilibration
L’équilibration est une
fonction pluri-modale compensée.
·
La vue
·
La somesthésie
générale
·
Deux organes
proprioceptifs : les labyrinthes,
·
La proprioception de
la nuque et du pied
Le
cou organe très évolué acquisition de l’espèce humaine, différenciation
spécifique des mammifères, qui a permis l’autonomisation de la tête comme un
porte capteur permettant l’exploration de l’environnement.
Bipédie
La bipédie se caractérise par des modifications
importantes du squelette, à la fois de la tête et des membres, mais aussi
de la colonne vertébrale.
L’équilibration est la
fonction qui permet d’assurer une posture spécifique qu’est la station érigée
et son maintien en dépit des circonstances contraires.
Elle se définit par rapport à
l’ambiance gravitaire et implique la notion d’un système anti-gravitaire qui
induit la notion de polygone de sustentation à l’intérieur duquel se projette
le centre de gravité.
Les entrées sont les
informations fournies par les capteurs sensoriels à un intégrateur et un
comparateur en rapport avec un système de stockage des situations
antérieurement vécues ;
Les sorties se manifestent
sous la forme d’ordres donnés aux effecteurs permettant les réactions
d’adaptation.
L’équilibration est donc une
fonction pluri-modale compensée ;
La vue est l’élément
essentiel permettant de fixer un point de repère asservi au labyrinthe au
cours des déplacements de la tête ;
La somesthésie générale,
sensibilité superficielle et profonde informant sur la disposition générale des
segments du corps, les degrés de tension et de pression subis par les tendons,
les muscles et les articulations spécialement la sole plantaire et la nuque.
Le maintien de la posture
orthostatique suppose une mise en tonicité de la musculature car le corps n’est
pas immobile mais oscille en permanence en suivant des rythmes particuliers et
complexes pour maintenir son équilibre ;
Les réflexes posturaux
entretiennent une contraction permanente, le tonus musculaire anti-gravitaire
dans de nombreux groupes musculaires pour immobiliser les articulations ;
Les mécanismes assurant cette
activité posturale sont indépendants de la volonté et mettent en œuvre un
ensemble d’éléments nerveux sensoriels et moteurs et d’activités réflexes où
les informations proviennent de différents récepteurs.
L’équilibration est un
système multi-sensoriel complexe comprenant :
·
Des organes
récepteurs avec
Le
vestibule
La
rétine périphérique et les muscles oculomoteurs
Les
muscles de la posture
·
Un centre
intégrateur
Les
noyaux vestibulaires
·
Des organes
effecteurs
Les
muscles oculomoteurs,
Les
muscles de la posture
·
Des centres de
contrôle
Le
cervelet
Le
cortex
Le pied
Il se comporte comme une
poutre composite sophistiquée alliant solidité, souplesse et stabilité.
·
Sur le plan
statique, il existe deux appuis :
Antérieur,
le clavier d’adaptation métatarsien.
Postérieur
talonnier.
·
Sur le plan
dynamique, il existe deux systèmes :
Propulsif :
l’articulation tibio-tarsienne et surtout les métatarso-phalangiennes, avec
prééminence de la Ière.
Stabilisateur
latéral : les articulations sous astragaliennes et médio-tarsiennes qui
assurent la direction de l’avant pied et le couple dynamique de l’arrière pied
tandis que le clavier métatarsien assure la stabilité latérale.
Le pied peut être scindé en
deux triangles fonctionnels :
Postérieur
statique
Antérieur
dynamique.
Entre
les deux, la charnière métatarso-phalangienne.
« La peau plantaire peut
être assimilée au pneumatique », d’une roue
La statique
chez l’homme normal.
La station bi-podale en apnée
d’un sujet sans déformation somatique pourrait être assurée par la seule
tension de certains groupes ligamentaires :
·
Grand ligament
plantaire
·
Coque ligamentaire
poplitée
·
Ligament de BERTIN
·
Ligament vertébral
commun antérieur
·
Ligament inter-épineux
·
Le triceps sural
qui entre en action pour compenser la légère inclinaison tibiale en haut et
en avant ;
La respiration va induire des oscillations somatiques
rythmées par des translations du centre de gravité.
La lordose lombaire se
modifiera légèrement de même que la répartition des forces d’appui au niveau
des muscles plantaires superficiels, qui, très riches en capteurs baresthésiques
renseignent le cervelet qui en induit des contractions harmonieuses alternées
ascendantes et descendantes ;
Les oscillations somatiques
physiologiques seront amorties par la mise en jeu de deux chaînes musculaires
opposées et complémentaires ;
Le paleo cerebellum gère
l’orthostatisme,
L’archeo cerebellum contrôle
l’équilibration,
Le neo cerebellum assure
l’harmonisation des mouvements.
La résultante de cette
régulation intégrée s’exprime au niveau segmentaire en agissant sur la boucle
gamma qui permet un ajustement précis du tonus musculaire grâce à la mise en
jeu de barorécepteurs.
·
Les capteurs neuro-musculaires
sensibles à l’étirement musculaire dont la mise en jeu réflexe évite les
lésions musculo-aponévrotiques.
·
Les capteurs neuro-tendineux
sensibles à l’étirement téno-périosté dont la mise en jeu réflexe protège les
insertions en inhibant la contraction musculaire qui les solliciterait trop
puissamment.
La suite fonctionnelle des
chaînes somatiques alternées ascendantes et descendantes est connue depuis les
expériences de ROLL JP & ROLL RErreur ! Signet non défini., étudiant la participation des muscles oculomoteurs
et extra-oculaires à partir de la poursuite visuelle d’une cible visuelle par
un sujet immobile debout. ;
·
La chaîne des
extenseurs podaux passe par l’ajustement
Des
muscles pédieux
Du
jambier antérieur,
De
l’ischio-jambier
Du
psoas iliaque pectiné
Des
érecteurs du dos
Des
scalènes
Du
droit inférieur de l’œil
·
La chaîne des
fléchisseurs podaux, antagoniste neo cérébelleuse passe par l’ajustement
Des
muscles plantaires
Du
triceps sural
Du
quadriceps
Des
fessiers
Du
grand droit de l’abdomen
Du
grand complexus
Du
droit supérieur de l’œil
Ces deux chaînes sont
sagittales pour un hémi-corps.
L’ajustement global des deux hémi-corps
asymétriques se fait par des compensations proprioceptives et vestibulaires.
·
Les connexions vestibulo-oculo-motrices
directes.
·
Les connexions vestibulo-oculo-motrices
indirectes
·
Le contrôle
cérébelleux des MEO est sous le contrôle
De
l’axe pupillaire qui varie physiologiquement de 0 à 4 ° par rapport à l’horizontale,
l’écart inter-pupillaire et la hauteur pupillaire.
De
l’œil directeur de la verticalité : c’est le plus souvent l’œil gauche qui
regarde la verticale de stimulation visuelle.
Il
existe un asservissement proprioceptif et visuel.
Du
réflexe de fixation : le cerveau gauche regarde à droite, ce qu’étudie le
nystagmus optocinétique.
De
la synergie accommodation convergence
Du
réflexe de fusion : 90 % de la population est plus ou moins hétérophorique,
la diplopie n’étant évitée que par un effort constant de fusion. :
« L’hétérophorie est au
strabisme ce que l’attitude scoliotique est à la scoliose », comme le dit MALAFOSSE Ph.