Causes tendino musculaires
Les causes
musculaires
Le syndrome myofascial
régional.
Connu depuis un siècle sous le nom de fibrositis, sa
méconnaissance induit des attitudes activistes, source de complication
iatrogène.
Il est la forme régionale de myalgies fonctionnelles, par
opposition à la fibromyalgie qui est un syndrome diffus.
TRAVELL, en 1952, a décrit le point gâchette myofascial
régional, description princeps de cette entité séméiologique associant un
point douloureux musculaire au niveau duquel un nodule ou une bande ont
susceptibles d’être mis en évidence à la palpation, référée à distance de ce
dernier et qui peut également être sensible.
Le point-gâchette, source de la douleur référée, n’est pas
connu du patient, et reproduit à la pression la douleur spontanée à distance.
Les points douloureux qui évoquent la douleur référée sont
dits actifs, par opposition aux points douloureux locaux appelés latents.
Tous les points gâchettes sont des points douloureux mais
l’inverse est faux.
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(Source Presse
Médicale)
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Un événement initial comme un traumatisme ou une hyper-sollicitation
provoque une souffrance musculaire locale avec ischémie et libération de
substances algogènes, .
Les mécanismes réflexes auto-entretiennent la douleur qui,
de locale devient référée au-delà d’un certain seuil.
KELLGREN a montré dès 1938 ; que l’injection musculaire
de sérum salé hypertonique provoque des douleurs référées dont la topographie
reproduit strictement celle des points-gâchettes.
Le syndrome du
pyramidal.
Le muscle pyramidal s’insère sur la face antérieure du
sacrum, passe à travers la grande échancrure sciatique pour se terminer sur la
face supérieure du grand trochanter.
Le nerf sciatique passe en dessous de son corps musculaire
et dans 20 % des cas à travers le muscle dédoublé et peut être comprimé par une
augmentation de volume du muscle par traumatisme ou étirement forcé en rotation
interne.
Il se manifeste par des douleurs de la fesse unilatérales,
irradiant soit vers le grand trochanter, soit vers la face postérieure de la
cuisse.
C’est l’expression d’une contracture de ce piriforme qui
relie le bord antéro-externe du sacrum et le bord supérieur du grand
trochanter.
Il existe une manœuvre spécifique consistant à l’abduction
de la hanche fléchie à 90 ° avec une variante consistant à la flexion
antérieure du tronc, les pieds en rotation interne ou la mise en rotation
interne du membre inférieur sur un patient en décubitus ventral, genou à 90°,
reproduisant la douleur.
La fibromyalgie.
La théorie périphérique met en cause une anomalie du
muscle ou de l’enthèse.
La théorie centrale : elle explique l’association à
des troubles divers tels que migraines, colopathies, syndrome anxio-dépressif,
constituant des troubles que GOLDSTEIN qualifie de neurosomatiques.
L’élément commun est une anomalie des neurotransmetteurs
spécialement de la Sérotonine impliquée dans le contrôle supra-médullaire de
la douleur et dans le sommeil à ondes lentes, expliquant la prévalence
féminine car les voies métaboliques ne sont pas identiques dans les deux
sexes.
Les interrelations fibromyalgie primitive, poly-enthésopathie,
SPID, rhumatisme abarticulaire sont décrits dans «des myalgies diffuses
fonctionnelles aux fibromyalgies primitives » dans la revue de
Rhumatologie 1988, 55 par DESNUELLE C ., SERRATRICE G.,.
Les points douloureux sont très souvent remarquablement
fixes, bilatéraux et symétriques se produisant pour une pression faible de la
zone gâchette.
Le SPID est un rhumatisme abarticulaire diffus ayant une
origine à l’inflammation des aponévroses pour GOWERS en 1904, ou au niveau
des muscles douloureux pour STOCKMAN en 1920.
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(Source : Document Percutalgine)
Le
syndrome ilio-lombaire.
Il se manifeste par une lumbalgie basse accompagnée d’une
irradiation unilatérale à la fesse et aux membres inférieurs parfois, de
topographie postérieure ou plus rarement antéro-interne ou antéro-externe,
évoquant soit une lombo-sciatalgie, soit une lombo-cruralgie.
C’est l’expression clinique d’une souffrance aiguë du
ligament ilio-lombaire.
Celui-ci relie les apophyses transverses de L4 et L5 au
quart interne de la crête iliaque.
L’atteinte concerne l’un ou l’autre des 3 faisceaux
supérieur, moyen ou inférieur du ligament.
Il existe un point sonnette au quart interne de la crête
iliaque, au-dessus et en dedans de l’épine iliaque postéro-supérieure dont
l’existence signe le diagnostic.
Les causes musculaires sont multiples et se rencontrent dans les
circonstances les plus variées.
La position assise favorise la survenue de lombalgies en
modifiant la transmission du poids du corps le long de l’axe rachidien.
Il apparaît secondairement un dysfonctionnement musculaire
qui amplifie les lombalgies.
La fatigue survenant, les muscles assurent douloureusement
leur fonction posturale.
La pression mécanique sur le rachis en position assise est
de 100 à 175 kg, la pression intra-discale étant de 10 à 15 kg par cm2.
La 2ème lombaire est la zone de pression
maximale.
Lorsque la position assise est prolongée, la compression des
disques, les vibrations et les tractions ligamentaires sont mal tolérées.
Les muscles paravertébraux ont un rôle essentiel dans le
maintien et l’ajustement de la posture.
De petites contractions multi-directionnelles des différents
faisceaux musculaires assurent en permanence l’équilibre du rachis.
Ces muscles doivent donc être dotés de 3 qualités
essentielles : force, endurance, et perception fine des oscillations
corporelles.
Ces propriétés sont altérées chez les patients lombalgiques
et les muscles assurent alors péniblement leur fonction posturale.
Les douleurs lombaires, quelle que
soit leur origine, entraînent progressivement un dysfonctionnement musculaire
douloureux.
Blindage cellulalgique
lombaire.
C’est un trouble neurotrophique local avec ou sans facteur
mécanique déclenchant dont le signe pathognomonique est fourni par la palpation
des plans cutanés lombaires sur le patient en décubitus ventral chez qui il est
impossible de réaliser un pincer-rouler ou même de décoller un pli cutané, la
peau étant adhérente au tissu musculaire sous-jacent.
La zone atteinte constamment douloureuse à la pression est
toujours symétrique et médiane entre L3 et le sacrum sur une surface
équivalente à une paume de main.