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Chapitre I : Les idées reçues
Page 10 / 18 - Causes tendino-musculaires

Causes tendino musculaires

Causes tendino musculaires

 

Les causes musculaires

 

Le syndrome myofascial régional.

Connu depuis un siècle sous le nom de fibrositis, sa méconnaissance induit des attitudes activistes, source de complication iatrogène.

Il est la forme régionale de myalgies fonctionnelles, par opposition à la fibromyalgie qui est un syndrome diffus.

 

 

 

 

 

TRAVELL, en 1952, a décrit le point gâchette myofascial régional, description princeps de cette entité séméiologique associant un point douloureux musculaire au niveau duquel un nodule ou une bande ont susceptibles d’être mis en évidence à la palpation, référée à distance de ce dernier et qui peut également être sensible.

Le point-gâchette, source de la douleur référée, n’est pas connu du patient, et reproduit à la pression la douleur spontanée à distance.

Les points douloureux qui évoquent la douleur référée sont dits actifs, par opposition aux points douloureux locaux appelés latents.

Tous les points gâchettes sont des points douloureux mais l’inverse est faux.

 

 

 

(Source Presse Médicale)

 

 

 

 

 

Un événement initial comme un traumatisme ou une hyper-sollicitation provoque une souffrance musculaire locale avec ischémie et libération de substances algogènes, .

Les mécanismes réflexes auto-entretiennent  la douleur qui, de locale devient référée au-delà d’un certain seuil.

KELLGREN a montré dès 1938 ; que l’injection musculaire de sérum salé hypertonique provoque des douleurs référées dont la topographie reproduit strictement celle des points-gâchettes.

 

Le syndrome du pyramidal.

 

Le muscle pyramidal s’insère sur la face antérieure du sacrum, passe à travers la grande échancrure sciatique pour se terminer sur la face supérieure du grand trochanter.

Le nerf sciatique passe en dessous de son corps musculaire et dans 20 % des cas à travers le muscle dédoublé et peut être comprimé par une augmentation de volume du muscle par traumatisme ou étirement forcé en rotation interne.

Il se manifeste par des douleurs de la fesse unilatérales, irradiant soit vers le grand trochanter, soit vers la face postérieure de la cuisse.

C’est l’expression d’une contracture de ce piriforme qui relie le bord antéro-externe du sacrum et le bord supérieur du grand trochanter.

Il existe une manœuvre spécifique consistant à l’abduction de la hanche fléchie à 90 ° avec une variante consistant à la flexion antérieure du tronc, les pieds en rotation interne ou la mise en rotation interne du membre inférieur sur un patient en décubitus ventral, genou à 90°, reproduisant la douleur.

 

La fibromyalgie.

 

La théorie périphérique met en cause une anomalie du muscle ou de l’enthèse.

La théorie centrale : elle explique l’association à des troubles divers tels que migraines, colopathies, syndrome anxio-dépressif, constituant des troubles que GOLDSTEIN  qualifie de neurosomatiques.

L’élément commun est une anomalie des neurotransmetteurs spécialement de la Sérotonine impliquée dans le contrôle supra-médullaire de la douleur et dans le sommeil à ondes lentes, expliquant la prévalence féminine car les voies métaboliques ne sont pas identiques dans les deux sexes.

Les interrelations  fibromyalgie primitive, poly-enthésopathie, SPID, rhumatisme abarticulaire sont décrits dans «des myalgies diffuses fonctionnelles aux fibromyalgies primitives » dans la revue de Rhumatologie 1988, 55 par DESNUELLE C ., SERRATRICE G.,.

Les points douloureux sont très souvent remarquablement fixes, bilatéraux et symétriques se produisant pour une pression faible de la zone gâchette.

Le SPID est un rhumatisme abarticulaire  diffus ayant une origine à l’inflammation des aponévroses pour GOWERS en 1904, ou au niveau des muscles douloureux pour STOCKMAN en 1920.

 

(Source : Document Percutalgine)

 

 

 

 

Le syndrome ilio-lombaire.

 

Il se manifeste par une lumbalgie basse accompagnée d’une irradiation unilatérale à la fesse et aux membres inférieurs parfois, de topographie postérieure ou plus rarement antéro-interne ou antéro-externe, évoquant soit une lombo-sciatalgie, soit une lombo-cruralgie.

C’est l’expression clinique d’une souffrance aiguë du ligament ilio-lombaire.

Celui-ci relie les apophyses transverses de L4 et L5 au quart interne de la crête iliaque.

L’atteinte concerne l’un ou l’autre des 3 faisceaux supérieur, moyen ou inférieur du ligament.

Il existe un point sonnette au quart interne de la crête iliaque, au-dessus et en dedans de l’épine iliaque postéro-supérieure dont l’existence signe le diagnostic.

Les causes musculaires  sont multiples et se rencontrent dans les circonstances les plus variées.

La position assise favorise la survenue de lombalgies en modifiant la transmission du poids du corps le long de l’axe rachidien.

Il apparaît secondairement un dysfonctionnement musculaire qui amplifie les lombalgies.

La fatigue survenant, les muscles assurent douloureusement leur fonction posturale.

La pression mécanique sur le rachis en position assise est de 100 à 175 kg, la pression intra-discale étant de 10 à 15 kg par cm2.

La 2ème lombaire est la zone de pression maximale.

Lorsque la position assise est prolongée, la compression des disques, les vibrations et les tractions ligamentaires sont mal tolérées.

Les muscles paravertébraux ont un rôle essentiel dans le maintien et l’ajustement de la posture.

De petites contractions multi-directionnelles des différents faisceaux musculaires assurent en permanence l’équilibre du rachis.

Ces muscles doivent donc être dotés de 3 qualités essentielles : force, endurance, et perception fine des oscillations corporelles.

Ces propriétés sont altérées chez les patients lombalgiques et les muscles assurent alors péniblement leur fonction posturale.

Les douleurs lombaires, quelle que soit leur origine, entraînent progressivement un dysfonctionnement musculaire douloureux.

 

 

Rectangle à coins arrondis: Les douleurs lombaires, quelle que soit leur origine, entraînent progressivement un dysfonctionnement musculaire douloureux.

 

 

 

 

 

Blindage  cellulalgique lombaire.

 

C’est un trouble neurotrophique local avec ou sans facteur mécanique déclenchant dont le signe pathognomonique est fourni par la palpation des plans cutanés lombaires sur le patient en décubitus ventral chez qui il est impossible de réaliser un pincer-rouler ou même de décoller un pli cutané, la peau étant adhérente au tissu musculaire sous-jacent.

La zone atteinte constamment douloureuse à la pression est toujours symétrique et médiane entre L3 et le sacrum sur une surface équivalente à une paume de main.

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