«La
loi dépend moins de l’exigence rationnelle qu’elle exprime que de sa consécration par la coutume.»MONTAIGNE
LES INVESTIGATIONS
PAR L’IMAGERIE
Les investigations par
l’imagerie seront de plus en plus complexes et sophistiquées pour apporter des
images anatomiques sur lesquelles on s’attend a ce que des anomalies confirment
par leur existence et leur emplacement, la théorie élaborée et puissent
éventuellement déboucher sur une thérapeutique spécifique.
La radiographie
¨
Lombarthrose
Il
existe une absence de parallélisme radio-clinique et de concordance dans le
temps.
Un
rachis radiologiquement normal peut être douloureux alors qu’un rachis
anatomiquement très dégénéré peut demeurer indolore.
¨
Gonarthrose
L’exemple de la gonarthrose
est un des plus spectaculaires car, 30 % des sujets de plus de 65 ans, ont une
gonarthrose anatomique mais seulement 1 % en souffre
Elle
est souvent secondaire à une cause extra-articulaire par défaut de l’axe fémoro-tibial.
¨
Cervicarthrose
¨
L’arthrose est
donc un témoin et non un facteur
Le scanner
Hernie discale
Le consensus de
l’orthodoxie physiopathologique actuelle impute à la présence d’une hernie
discale visible à l’examen TDM, la responsabilité des lombo-sciatalgies.
|
(Source
: Documentation du laboratoire HOUDÉ)
|
Evolution naturelle des
images des hernies discales.
Chez les patients guéris de
leur sciatique sous traitement médical, l’image de hernie discale régresse ou
disparaît dans la majorité des cas. Les hernies discales les plus volumineuses
ont tendance à régresser de façon plus nette que les petites hernies.
L’expérience montre qu’il est
souvent plus fâcheux pour le patient d’être opéré abusivement que de ne pas
trouver une solution immédiate à la douleur lombo-radiculaire.
Par analogie avec ROEDERER
qui disait«voici une sacralisation, cherchons autre chose. » on devrait
pouvoir arriver à dire « voici une hernie discale, cherchons autre
chose. »
L’imagerie par résonance
magnétique nucléaire ou IRM ou R.M.N.
L’IRM ne reflète pas la
conception jusque là retenue de l’anatomie intervertébrale, ne donne en
particulier aucune image de noyau satisfaisante.
La ligne et la tache noire de
la zone centrale correspondant à du tissu conjonctif densifié et à une
plicature des lamelles du ligament intervertébral.
Il n’y a pas de corrélation
entre la symptomatologie clinique et les images radiographiques, la régression
des images dans la plupart des cas, sans traitement chirurgical s’expliquant
par le caractère inflammatoire de la tuméfaction responsable du conflit visible
dans le canal rachidien.
Les
techniques de pointe pour visualiser la colonne lombaire devraient être
considérées comme des examens d’évaluation préopératoire ou comme des examens
de diagnostic chez des patients qui présentent des signes cliniques évocateurs
d’une lésion vertébrale d’origine systémique par exemple néoplasique ou
infectieuse, en conclut DEYO de l’université de Seattle
Image
ne veut pas dire lien de causalité avec la clinique observée.
Les
images fortuites sont fréquentes et l’on sait aujourd’hui que de nombreuses
lésions du système nerveux central s’expriment très peu et ne doivent pas être
prises en compte.