L’équilibre antéro-postérieur du
rachis
L’équilibre vertical est d’abord en cyphose harmonieuse chez
le fœtus, puis, le rachis s’individualise en 2 segments mobiles et en 2
segments fixes.
L’équilibre sagittal correspond à l’alignement sur la même
verticale des conduits auditifs externes, de la moitié antérieure du corps de
L5 et des centres géométriques des têtes fémorales.
Sur cette verticale, se déplace
la résultante du poids du corps P qui augmente de haut en bas et qui est
équilibrée à l’endroit des têtes fémorales par la réactions du sol au poids du
corps R.
Pour obtenir et conserver cet
équilibre, il est indispensable d’avoir une lordose lombaire et une cyphose
dorsale en rapport et ceci, quels que soient les chiffres angulaires.
Si une des courbures est
exagérée sans compensation par l’autre, il existe un déséquilibre.
Un valgus asymétrique de l’arrière pied provoque la
rotation asymétrique des axes tibiaux et fémoraux, la répartition des
pressions à droite et à gauche se modifie, le bassin tourne sur son axe et
bascule.
Le côté le plus bas et le plus en avant sera le côté du
pied le plus valgus.
Un bassin peut donc basculer en l’absence de toute jambe
courte.
Les
facteurs vertébraux
La dégénérescence discale liée à l’âge s’accompagne d’un
rapprochement des deux vertèbres adjacentes avec relâchement du ligament
longitudinal postérieur et réaction arthrosique tout d’abord au niveau des
articulations vertébrales puis des inter-apophysaires postérieures.
Un processus de réparation s’organise avec formation d’une ostéophytose
qui tend à fixer la zone de la dégénérescence et à occuper les espaces sous
ligamentaires
Déséquilibre antéro-postérieur
du rachis
Ce déséquilibre va mettre en action un couple de force au
niveau lombo-sacré, le couple charnière.
L’équilibre est acquis quand les
actions d’anteversion et de rétroversion du sacrum sont égales.
L’équilibre est rompu par une ante-projection
des têtes fémorales.
La rétroversion sacrée est
prépondérante, freinée par la force T.
Il existe une sollicitation en
cisaillement au niveau de l’isthme L5 puisque le corps vertébral et
l’articulaire supérieure sont entraînés en avant alors que le sacrum et
l’articulaire inférieure de L5 sont entraînés vers l’arrière.
Ainsi, l’isthme en station debout
et surtout à l’effort debout, voit les contraintes exercées par P et R
augmentées, et il peut se produites des micro-fractures dont la multiplication
et le défaut de réparation aboutiront à une fracture isthmique constituée avec
solution de continuité.
Cette fracture de fatigue
augmentera hyperlordose qui entraîne un hyper-contact postérieur où la pointe
de l’articulaire postérieure agresse encore l’isthme de L5.
Le glissement de L5 et de toute
la colonne sus-jacente, est possible avec rétroversion du sacrum, amenant le
corps de L5 au-dessus du centre des têtes fémorales
Ceci a permis un rééquilibrage antéro-postérieur du rachis
puisque le glissement s’arrête quand l’équilibre est obtenu.
Si les micro-fractures ont la possibilité de se réparer, on
assiste à un remodelage plastique avec allongement de l’isthme, permettant
d’obtenir un glissement sans spondylolyse rééquilibrant l’ensemble du rachis.
Flexion
extension
La définition est antinomique de
la réalité du mouvement puisque l’on appelle flexion du rachis ce qui en fait
est une extension, mettant en tension l’ensemble des muscles postérieurs, et
mouvement ayant tendance à séparer au maximum les extrémités cervicale et
lombaire du rachis, alors que le mouvement dit d’extension, en rapprochant
l’extrémité céphalique de l’extrémité caudale du rachis, relaxe au maximum la
chaîne musculaire postérieure et raccourcit les distances.
C’est ce que l’on peut mesurer
par des index cutanés en regard des apophyses postérieures comme par exemple
celui de SCHOBER.
La fonction crée l’organe et
crée la forme.
Les courbures rachidiennes
n’existent pas à la naissance et ne se développent qu’avec l’acquisition de la
station bipède et de la marche.
L’élément fonctionnel de base du rachis
Le segment mobile de JUNGHANS
L’élément de base du rachis lombaire
Il est constitué par le disque, le ligament vertébral
commun postérieur, les capsules articulaires des inter-apophysaires
postérieures, le ligament jaune et le ligament inter-épineux, qui assure à
chaque étage la cohésion intervertébrale et permet la mobilité sans douleur.
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(Source : d'Ornano)
Le segment mobile de JUNGHANS
WHITE & PANJABI ont défini l’instabilité comme une perte
de la capacité du rachis à maintenir lors d’une contrainte physiologique, un
même rapport entre les vertèbres.
FARFAN & GRACOVETSKY considèrent que c’est une
condition dans laquelle une contrainte physiologique produit une déformation
anormalement grande de l’articulation intervertébrale.
L’instabilité pure, épisode de blocage articulaire
postérieur, la sténose dynamique, symptomatologie des lumbo-sciatiques,
survenant aux changements de position, les sténoses anatomo-dynamiques,
claudications radiculaires avec malposition sont les étapes successives avant
la déformation plastique avec sténose sévère par arthrose.
Elle concerne 20 à 30 % des lombalgiques.
Les AIP sont de véritables articulations pourvues de
cartilage, de synoviale, et d’une capsule formant avec le disque intervertébral
les trois articulations de chaque segment mobile de JUNGHANS
et les perturbations d’un élément retentisse sur les deux
autres.
Elles constituent la paroi postérieure du canal de
conjugaison dans lequel passe le nerf rachidien.
Sa très riche innervation provient de la branche postérieure
du nerf rachidien, d’un rameau récurrent de la branche antérieure et du nerf sinuvertébral
de VON LUSCHKA
L’irritation directe des rameaux capsulaires ou la
compression de la branche postérieure du canal rachidien peuvent provoquer un
stimulus douloureux capable de recruter la branche postérieure voire même la
branche antérieure.
La souffrance des AIP provoque de plus, un syndrome local,
une douleur unilatérale, liée à la contracture musculaire para vertébrale
modifiant la fonction du segment mobile et créant une asymétrie génératrice de
trouble local de la statique.
Métamère
Un métamère comprend le dermatome, le myotome, le segment
osseux vertébral qui sont rattachés à un viscère par un élément nerveux.
L’embryogenèse déplace les parties initialement jointives du
métamère mais la relation originelle restera tout le temps maintenue entre le
métamère et le viscère par le système nerveux.
Ainsi, les projections douloureuses sont elles des
correspondances du viscère profond.
Ainsi, s’expliquent les zones sensibles de HEAD ou les zones dermalgiques réflexes de JARRICOT.,les dermatomes de J.J KEEGAN et
de MAIGNE
Les points douloureux de VALLEIX dans les sciatiques.
Les points de WEIHE : sont des points d’acupuncture
dont l’action correspond à celle d’un médicament homéopathique spécifique et se
rencontrent dans certaines névralgies conflictuelles.