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Chapitre III : La posturologie
Page 12 / 13 - Posturologie

LE DETOURS DE LA METHODE EXPERIMENTALE

LE DETOURS DE LA METHODE EXPERIMENTALE

 

Cause à effet.

 

L

es théoriciens du  chaos déterministe ont établi que la pluralité et l’intrication des causes, produisant une cascade de réactions, elles-mêmes interactives, rendent illusoire la recherche d’une linéarité  dans la relation de cause à effet dans les phénomènes complexes.

En biologie appliquée à la médecine, l’observateur soumet le sujet à l’interprétation de faits dont les causes souvent bien antérieures, ont créé, dans le microcosme qu’il constitue, des effets biologiques interprétables isolément, mais interagissant, pour constituer un enchaînement de réactions, dont il essaie de suivre  le fil conducteur.

En médecine, la multiplicité des événements et leur complexité est telle que, chaque mécanisme est démontable et interprétable biologiquement, pris isolément,  mais non représentatif de la réalité d’un individu rendu unique par son histoire et son conditionnement psychoaffectif ;

Les modifications survenues à une personnalité complexe et unique chez qui les interrelations psychosomatiques  et somato-psychiques sont dominantes, rendent inopérantes les modalités d’analyse qui ne font pas intervenir d’autre dimension que celle d’examens objectifs.

La reproductibilité du phénomène que présuppose l’analyse des paramètres de départ, est ainsi mise en défaut.

L’analyse de la symptomatologie d’un individu à un temps t va donc nécessairement, faire appel à l’interprétation de manifestations objectives, comme les examens complémentaires, en utilisant un référentiel à deux dimensions, la dimension temporelle étant occultée, car elle ne peut intervenir qu’à travers l’anamnèse donnée par le sujet lui-même.

La connaissance du passé pathologique et l’évolution des examens radiologiques par exemple, étant tronquée par la nécessaire absence de parallélisme des plans temporels du sujet et de l’observateur.

Quand bien même celui-ci renouvellerait-il  fréquemment et dans un intervalle de temps suffisant les examens, la relation d’évolution de l’un par rapport à l’autre ne donnera qu’un aperçu non interprétable des phénomènes observés, la mise en perspective ne pouvant s’établir, le plan spatial de l’observateur étant forcément non superposable à celui du patient.

 

Toute une séméiologie est alors décrite.

Les relations de cause à effet ainsi que les hypothèses concernant les sens du phénomène morbide sont encore rendus d’autant plus difficiles que la maladie est plus «un modèle explicatif de la réalité qu’un élément constitutif de celle ci »

On peut cependant leur donner «une sorte d’existence objective potentielle qui détermine leur manifestations sous forme d’états pathologiques actualisés »

La médecine occidentale moderne «comporte des délimitations floues et des contradictions internes dont on ne peut saisir l’ampleur ni comprendre la signification qu’en étudiant les aléas d’un processus historique long et compliqué

 

Phénomène de type ondulatoire.

 

Le phénomène biologique fait partie des objets d’observation dont le déclenchement même peut être induit par l’observateur.

Tout au long des mécanismes évolutifs, il pourra être suivi, analysé, dans ses modalités suivant des règles de cause à effet en fonction de règles connues ou qui seront déduites à propos des différentes expériences observables et reproductibles qui lui ont donné naissance.

Tout autre est le mécanisme de développement de la pathologie médicale dont le point de départ est par essence inconnu, l’observateur n’assistant jamais à un phénomène objectif pouvant être considéré comme l’anomalie inaugurale mais étant toujours amené à considérer un malade après l’apparition symptomatique.

Les symptômes observés ne peuvent pas eux-mêmes être considérés comme à l’origine du mal observé car, il existe un différentiel temporel entre leur apparition et le phénomène causal.

L’observateur ne pourra pas non plus être comme en biologie, expérimentateur puisque alors même qu’il tentera de reproduire un phénomène, il ignore s’il n’agit pas déjà en aval de la cause réelle qui peut se situer, du fait de l’intrication des phénomènes psycho-émotionnels et somatiques en dehors du champ observable et reproductible, quant à la thérapeutique et les expériences y afférent, elle se situera toujours dans le champ de l’observation possible et donc par définition, au-delà  du seuil de la perception, dans le champ supra-liminaire, et même dans le cas de la thérapeutique préventive, prophylactique, au-delà du seuil d’apparition réelle des conditions phénoménologiques, puisque le terrain même chez le sujet d’expérience est unique du fait des différentes expériences vécues et des réactions engendrées dans un champ infraliminaire psychosomatique.

Ainsi, la propagation d’un phénomène dans le temps suit-elle un modèle ondulatoire déplaçant des réactions en vagues successives comme une pierre tombant sur la surface de l’eau calme, irradiant de proche en proche des phénomènes réactionnels et même interagissants.

Si l’on considère que le point de départ réel d’une maladie se situe en T6, que celui-ci soit encore évolutif et permanent, pérenne ou non, l’observateur le plus rapide n’en pourra déceler que la première manifestation en T5 tandis que les observateurs suivants en discerneront plusieurs conséquences mais n’étant pas en mesure d’effectuer la relation de cause à effet, mettront plutôt les différents phénomènes observés, eux-mêmes dans une relation de cause à effet qui deviendra de plus en plus linéaire au fur et à mesure que les conséquences, avec le temps, seront plus nombreuses.

Ainsi, l’observateur au temps T3, qui constatera les différents phénomènes T1 les plus anciennement apparus et encore perceptibles T2 et T3 aura-t-il tendance à effectuer une relation d’explication linéaire en imputant à T1, la cause des phénomènes T2 et T3.

Plus l’observateur constatera une anomalie ancienne, plus l’explication sera faussée comme dans le postulat qui dit que les parallèles se rejoignent à l’infini, et les phénomènes interdépendants mais ayant une cause unique, se verront attribuer une relation directe de cause à effet.

L’observateur inaugural, lui, ne pouvant constater aucune des conséquences futures, ne pourra pas non plus établir la filiation avec la symptomatologie qui sera constatée plus tard et occultera les anomalies préexistantes sur le plan objectif, qui, non symptomatiques se trouveront par la suite considérées ou non.

L’observateur inaugural ne trouvant pas de phénomène objectivable en relation directe et immédiate avec le traumatisme constaté et observant des lésions préexistantes de type dégénératif, arthrosique ou séquellaire réfutera à juste titre la relation de cause à effet avec l’accident récent, mais les observateurs ultérieurs faute de constater de modifications paracliniquement objectivables, réfuteront également à juste titre la relation de cause à effet avec les lésions préexistant au traumatisme et par un effet de télescopage temporel n’attribueront plus les troubles constatés aux temps futurs aux conséquences du traumatisme mais à une évolution éventuelle par dégénérescence des lésions antérieures au plus, parlera-t-on de dolorisation de lésions préexistantes si la notion de l’accident remonte à la surface.

Au pire, elle sera complètement occultée et l’interprétation de cause à effet se fera sur un mode linéaire en liant entre eux, les différents éléments à la portée de l’observateur qui interprétera la symptomatologie comme étant conséquence des manifestations para-cliniques.

 

 

 

 

Propagation d’un phénomène dans le temps suivant un modèle ondulatoire

 

 

Corrélation radio-clinique.

Le diagnostic radiologique, s’il est réalisé comme il est le plus fréquent, en dehors d’un contexte clinique, l’interprétation étant différée, voire réalisée en dehors de la présence même du patient, présuppose une corrélation fixe entre les données interprétables radiologiquement par référence à une norme établie, et, un symptôme tel qu’il est étiqueté par référence à une séméiologie qui pour être précise nécessite l’intégration de signes qui seront préalablement  décryptés par le médecin examinateur afin de pouvoir situer le signe décrit par le patient ou constaté dans une grille de pré-définition qui sera aisément compréhensible par tous les intervenants en possession de la signification du terme employé.

Ainsi, une douleur du bas du dos ainsi décrite par le malade, sera étiquetée lumbalgie haute afin de pouvoir communiquer au radiologue une définition précise mais extrêmement réductrice vis à vis de la localisation et des caractéristiques topographiques ou qualitatives de la douleur.

Toute anomalie objectivable radiologiquement d’une zone recouverte par le terme lumbalgie pourra alors être considéré comme étant à l’origine du symptôme décrit.

Dans le cas d’un phénomène évoluant à partir d’un traumatisme inaugural, connu ou non, la constatation de la première manifestation pathologique par l’observateur 1 au temps T1 sera ramenée à la cause objectivable radiologiquement.

Il importe peu alors qu’une image radio-visible comme l’arthrose ait pu antérieurement être strictement identique ou non.

Les manifestations ultérieures seront elles-mêmes rapportées par l’observateur 2 ou 3 aux mêmes causes d’autant qu’il est possible que dans l’intervalle, les manifestations radiologiques soient devenues plus importantes ou plus visibles.

«  La vie est brève, l’art est long, l’occasion fugitive,  l’expérience trompeuse et le jugement difficile ».

L’interprétation est difficile car la cause exacte de l’effet obtenu ne peut être isolée avec certitude.

Le corps humain  est sujet à des variations continues en raisons de facteurs internes et externes ;

Un même effet  est repérable que pendant un court laps de temps.

« Il suffit en effet de constater que les malades ne sont plus examinés correctement , l’interrogatoire portant sur les antécédents personnels et familiaux , et l’histoire de la maladie n’est plus fait systématiquement , passons sur l’examen clinique bâclé, incomplet, ne parlons pas de l’effort de synthèse qui devrait permettre à la fin de cet examen d’orienter le diagnostic et de choisir les examens complémentaires indispensables, examens qui sont faits actuellement systématiquement et souvent de façon incohérente par des personnels pas toujours compétents ».

 

Les phénomènes tels qu’ils sont perçus par l’observateur.

En prenant pour coordonnée, au temps initial t 0, le traumatisme réellement inaugural dans l’évolution pathologique, l’axe des ordonnées donne l’intensité des phénomènes observables, tandis que l’axe des abscisses correspond à l’écoulement temporel.

Les différentes courbes sont représentatives de la possibilité d’évolution, de l’inflammation(I), de la douleur(D) ,de l’impotence fonctionnelle(IF), de la lésion radiologiquement observable qu’est l’arthrose (A).

L’observateur par définition n’est jamais le témoin du traumatisme inaugural et son interprétation des événements qu’il considère de façon concomitante, fait appel à la relation logique de cause à effet. Si tant est qu’un phénomène puisse exister isolément, «objectivement », en dehors de l’observation il évolue pour son propre compte dans une dimension différente

Les paramètres observables seront donc liés entre eux par cette relation, déplaçant ainsi le phénomène causal, pour le transposer dans le plan de l’observateur au temps t de l’observation créant une nouvelle relation entre les paramètres observés à cet instant.

Cette relation de cause çà effet exprimée en fonction des conceptions même de la maladie, est une conséquence réputée être expiatoire.

 

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