TOXICITE
DES METAUX LOURDS
La recherche des métaux lourds, toxiques, reconnus pour la
plupart comme agents de maladie professionnelle, se fait le plus souvent dans
le sang et dans les cheveux qui se montrent plus sensibles.
Ainsi, du plomb, du cadmium qui agit en compétition avec le
calcium dans la fixation osseuse se conduisant en toxique cumulatif, le mercure
qui contamine la chaîne alimentaire grâce à l’action des micro-organismes dans
l’eau se transformant en méthyl-mercure s’accumulant dans la chair des
crustacés et des poissons, comme à Minamata
Les métaux lourds potentiellement toxiques sont le mercure,
le plomb, le cadmium et l’arsenic.
Le cuivre, le zinc, le nickel, le sélénium et le chrome sont
toxiques à des teneurs exceptionnelles, l’exposition tenant au régime
alimentaire et au mode de vie.
L’essence plombée est éliminée en Amérique du Nord, et le
sera en Europe à partir de l’an 2000.
Des mesures sont prévues pour supprimer le mercure des
batteries, des composants électriques des thermomètres, des baromètres, des
lampes fluorescentes, des pesticides, des peintures, et des amalgames
dentaires.
Le plomb, tous les métaux lourds et l’iode peuvent
provoquer des gingivo-stomatites et une hyper-sialorrhée ou ptyalisme
LE PLOMB
La demi-vie du plomb dans le sang varie entre 20 et 40
jours.
Il est ensuite éliminé ou stocké dans le squelette sous
forme inerte représentant 95 % du plomb de l’organisme.
Lors d’une décalcification, il est remis en circulation sous
forme partiellement active pouvant provoquer des effets toxiques alors que
l’exposition a cessé depuis longtemps.
La toxicité est due à l’inactivation de système enzymatique
par fixation au niveau des groupements Thiols des cellules ou par déplacement
de cofacteurs métalliques.
Les signes cliniques de l’intoxication par le plomb ne sont
pas spécifiques tels qu’irritabilité, apathie, trouble du sommeil, et des
atteintes neurologiques peuvent être irréversibles chez l’enfant.
La commission de toxico-vigilance a établi une
classification des niveaux d’intoxication en fonction de la plombémie.
Une plombémie de 150 µg /L
signe une intoxication débutante.
Le seuil de 450 µg /L correspond
à une intoxication sévère nécessitant le recours au traitement chélateur.
L’élimination de l’exposition est la priorité à contrôler
par des plombémies régulières.
En 1977, l’OMS concluait qu’il n’y avait aucune preuve de l’hépato-toxicité
du plomb.
Une étude rapporte 10 cas
d’hépatite chez des sujets ayant mangé du pain contaminé par du plomb.
Un cas est rapporté d’hépatite aiguë
liée au saturnisme chez un fabricant artisanal, ébarbant et limant des
figurines de plomb et les moulant par fusion, dans un local non ventilé.272
Une directive européenne ramène le taux de teneur en plomb
acceptée dans l’eau potable à 10 µg par litre au lieu de 50 impliquant le
remplacement de la totalité des tuyaux en plomb des canalisations par un
plastique spécial.
Le danger d’exposition peut parfois se cacher sous des
dehors inoffensifs ainsi, les extraits de phytothérapie peuvent apporter 10mg
de plomb par cachet, et 72 % des patients utilisant des traitements non
conventionnels n’en parlent pas à leur médecin.
ou plus inquiétants, ainsi l’armée de Terre américaine
produit elle des balles de 5 ;56 mm de calibre, mélange de tungstène,
d’étain et de nylon pour les fusils d’assaut M16 afin de protéger
l’environnement dans le cadre « d’un programme global visant à utiliser
des munitions écologiques au XXIeme siècle »
Le plomb passe dans le lait maternel avec pour corollaire
une quantité de plomb dans le sang du nouveau-_ né directement proportionnelle
à la quantité contenue dans le lait maternel.
Il existe une association significative entre la plombémie
et le QI et entre le QI et la teneur en plomb des dents.
Un doublement de la charge corporelle en plomb de 10 à 20 µg
/ dl de sang ou de 5 à 10 µg / par g de dent correspond à une baisse de 1 à 2
points sur l’échelle du QI
L’exposition au plomb accroît le risque de présenter une
maladie d’ALZHEIMER chez les professionnels exposés à en respirer la poussière
ou à en être au contact cutané direct.
exposition au plomb à long terme, est corrélée à sa
concentration sérique et osseuse.
Elle augmente en proportion le risque d’hypertension
artérielle
Le thym constitue un modèle de baromètre de la pollution
car il capte le plomb. , et les métaux lourds ainsi que l’arsenic et le
cyanure.
Accompagné d’anémie, avec paralysie pseudo-radiale est
décrit par intoxication au plomb pour avoir mangé dans une assiette en terre
cuite, artisanale, dont le principe est de laisser reposer pendant 24h au
contact de l’acide acétique qui avait une teneur élevée en plomb.
Le polymorphisme est la caractéristique principale de
l’intoxication mercurielle dont la symptomatologie recouvre faiblesse,
fatigue, anorexie, amaigrissement, troubles digestifs, goût métallique,
gingivite et hyper-salivation.
L’atteinte des centres corticaux donne le micro-mercurialisme
pouvant induire un tremblement mercuriel voire un éréthisme mercuriel ;
Sa responsabilité est retrouvée dans des effets génétiques,
et des stérilités.
La toxicité des vapeurs de mercure est déjà connue depuis au
moins PLINE l’Ancien ;
Les émissions naturelles, notamment par volcanisme sont très
difficiles à estimer.
Il est 13,5 fois plus dense que l’eau et 1 500 fois plus
volatil qu’elle.
La sidérurgie et la métallurgie représentent 2 000 t par
an,
Les déchets et les eaux usées représentent 3 000 t dont
67 % par les piles et batteries,
9 %, les tubes fluorescents,
9 % les thermomètres ; pour
les déchets ménagers,
selon l’A.D.E.M.E ou l’U.S-E.P.A.
Une partie du mercure des amalgames est re-larguée dans la
bouche sous forme de vapeur, le reste étant dissous dans la salive.
Le mercure élémentaire volatilisé liposoluble diffuse à
travers les alvéoles pulmonaires, passe rapidement dans le sang, a la capacité
de traverser la barrière hémato-encéphalique et de s’oxyder en ions mercuriques
hydrosolubles dans les hématies.
Celles ci voyant leur fonction Thiol bloquée, ne pourront
assurer un certain nombre des fonctions biologiques qui leur sont essentielles.
Les ions mercuriques sont bio-transformés en ions méthyl
mercure neuro-toxiques par la flore orale et intestinale.
Ils sont fortement absorbés sous cette forme au travers de
la paroi digestive.
Le phénomène d’intoxication, tout comme celui de tous les
métaux lourds est progressif et cumulatif.
Pour l’OMS, la norme maximale tolérable avant l’apparition
d’une symptomatologie est de 40 µg par l.
L ‘apport des obturations dentaires est de 5 µg par
jour
La dissémination liée au passage d’un aspirateur afin de
récupérer les débris d’un thermomètre cassé auto-entretient la toxicité à
l’intérieur d’un appartement justifiant impérativement de répandre de la fleur
de soufre sur le mercure avant de l’aspirer.
Les enfants nés de femmes dont le taux sanguins de mercure
est bien inférieur aux limites établies par l’OMS présentent des déficits
neurologiques, aux îles Féroé
10 tonnes de mercure sont répandues accidentellement
chaque année, par bris de thermomètres dans les établissements de soins ;
En novembre 1995, le conseil supérieur d’hygiène publique
s’est prononcé pour l’abandon du thermomètre à mercure dont 5 Millions étaient
achetés chaque année par les établissements de santé avec une durée de vie
moyenne de 1 mois.
Leur
vente est interdite à partir du 1er mars 99.par arrêté du 24
Décembre 1998
A Minamata, entre 1951 et 1973, 2 250 pêcheurs ont été
atteints de désordres neurologiques graves et irréversibles après avoir
consommé régulièrement des poissons contaminés par le mercure rejeté par
l’usine voisine.
.
Les tissus susceptibles de receler du mercure sont le lait
maternel, les liquides folliculaires ovariens, et les zones cérébrales riches
en Dopamine.
Le mercure apparaît deux jours après pose du “plombage” dans le. sang maternel et fœtal
Etymologiquement dérive de Arsên ou Arsenicos, mâle en grec,
on le rencontre à l’état natif associé au bismuth, à l’antimoine, au fer, au
nickel.
25 000 t sont utilisées par an sous forme d’herbicide et de
fongicide.
·
Un grand nombre de dérivés, dits arsenicaux, sont
utilisés en médecine surtout, minéraux qui sont les plus toxiques.
·
L’anhydride arsénieux, point de départ de la
fabrication de gaz de combat et des défoliants employés au Viet Nam est
utilisé en chirurgie dentaire pour dévitaliser la pulpe dentaire.
Alliage
de composition d’une couronne.
|
METAL
|
POURCENTAGE
|
|
Or
|
21
|
|
C
|
0.07
|
|
Ni
|
25
|
|
Mb
|
3
|
|
Al
|
1
|
|
Mn
|
1
|
|
Si
|
3.5
|
|
Cu
|
2
|
|
Fe
|
43.43
|
Le complexe dentino-pulpaire est un organe recevant des
informations auquel il réagit par accélération de la production de dentine et
par inflammation de la pulpe lorsque le potentiel réparateur est débordé.
Les amalgames sont utilisés depuis 170 ans et on en pose 10
000 000 chaque jour à travers le monde.
La corrosion survient en cas de phénomènes de pile qui
peuvent se produire dans 3 circonstances :
·
Par aération différentielle où les zones les plus
privées d’oxygène comme les points de contact sont les plus corrodées.
Ainsi lorsqu’une
couronne en or possède une reconstitution à l’amalgame sous jacente, c’est
l’amalgame qui se corrode et entraîne les tatouages gingivaux
·
Par réaction de 2 phases entre elles comme par
exemple, la phase Gamma I, riche en mercure et une phase riche en cuivre pour
créer une micro-pile à la surface de l’amalgame ;
·
Par constitution d’une pile galvanique entre un
amalgame et une couronne en or à l’arcade antagoniste
Les amalgames H C S C contiennent davantage de cuivre et
sont donc cariostatiques par la propriété anti-bactérienne du cuivre qui passe
en solution, spécialement active contre les streptocoques.
Thésaurismose.
Le mécanisme de la thésaurismose dentaire est bien connu
durant la croissance spécialement avec la dentition lactéale pour les tétracyclines.
Il est le même tout au long de l’existence, tout comme pour
le cheveu, pour l’ensemble des composés chimiques ingérés ou inhalés et pouvant
être à l’origine d’une intoxication.
La dent se comporte alors comme une mémoire dans laquelle
sont enregistrées les traces des intoxications, si celles ci sont trop
importantes et dépassent la capacité de réaction du système d’élimination réticulé-endothéliale
immunitaire, il va y avoir pérennisation du processus défensif avec réaction
chronique de type allergique, plus ou moins spécifique.
L’amalgame entretiendra donc par sa seule présence, la
mémoire immunologique et empêchera toute possibilité de guérison de l’allergie
au produit ayant été mémorisé dans cette strate qui est la sienne.
L’amalgame dentaire est composée de 50 % de mercure sous
forme solide et stable mais les vapeurs de mercure au cours des
interventions sont directement proportionnelles avec la taille de l’amalgame
mis en bouche entre 85 et 326 mg / m3, la norme OMS étant de 500 mg/m3 et il n’y
a pas de différence selon le type et l’importance de l’intervention.
Par définition, c’est l’amalgame de mercure avec d’autres
métaux.
C’est la cause de contact la plus fréquente avec le mercure
dans la population générale
.
Au cours du temps, l’amalgame se modifie, s’appauvrissant
d’abord en étain et en zinc, puis, le mercure, l’argent et le cuivre diffusent
vers la surface.
C’est au-delà de 5 ans de séjour en bouche que les
phénomènes de corrosion sont importants et les risques de sensibilisations plus
grandes.
Elles ont des origines multiples, traumatiques, irritatives,
en particulier par électro-galvanisme, psychosomatique.
L’origine allergique est rare,
fréquemment liée à l’inhalation de vapeur de mercure.
Elle peut être mise en évidence
par des tests épicutanés dont la batterie standard contient le bichromate de
potassium, le chlorure de cobalt et le sulfate de nickel ;
La batterie métaux
complémentaires comporte le mercure ammoniaqué, depuis la disparition récente
du mercure métal, le sulfate de cuivre, le Dicyano-aurate de potassium, le Thio-sulfato-aurate
de sodium et le Chlorure de palladium.
La réaction irritative peut se
produire avec la limaille de la prothèse enrobée de salive, le cuivre pur, les
stellites qui sont des alliages contenant du chrome et du cobalt, du molybdène
ou du manganèse, la poudre de vitallium ou de durallium dans la vaseline, l’or
pur.
Fluage.
C’est la déformation progressive d’un corps sur lequel agit
une contrainte constante.
Parmi les différentes modifications destinées à pallier ses
insuffisances, l’augmentation de la teneur en cuivre a permis aux amalgames
d’améliorer leur résistance mécanique au fluage, ainsi que leur comportement
face à la corrosion électrochimique causes principales de dégradation.
Une étude des obturations en amalgame montre :
90 % de succès au bout de 7
ans,
78 % après 17 ans.
Phantogueusie
La sensation de goût métallique est un type fréquent de phantogueusie
ou illusion gustative qui la place dans la catégorie des illusions gustatives
de distorsion.
Dans le continuum des douleurs buccales, elle est à
rapprocher de l’illusion des amputés, symptomatologie du membre fantôme.
Les médicaments peuvent induite une phantogueusie ainsi que
l’exposition à des taux toxiques de Cadmium, de Plomb ou de Mercure.
Glossodynie.
Les douleurs correspondant ont leur siège correspondant dans
la région linguale, et font partie du cadre des stomatodynies correspondant à
toutes les douleurs localisées dans la cavité buccale et les territoires
annexes lorsque l’enquête étiologique a éliminé toute cause organique, plus
fréquemment chez la femme et évoluant depuis des mois ou des années.
Le diagnostic différentiel se pose avec la douleur dentaire,
la douleur de la muqueuse, des suites opératoires, le SADAM, les algies
faciales organiques, la névralgie essentielle du trijumeau, du glossopharyngien,
et les algies faciales permanente.
Hallucinations auditives.
Un cas rapporté d’un malade qui a consulté pendant des
années en neurologie et psychiatrie pour des hallucinations auditives de type
émission de radio, liées à des amalgames et un pivot dentaire jouant le rôle
d’un poste à galène
La galène est un autre nom du sulfure de plomb. Le contact
entre la galène et un fil métallique à la propriété de ne laisser passer le
courant que dans un seul sens. Ce dispositif est donc une "diode".
Imagerie
Un grand nombre d’examens TDM et IRM ne peut être réalisé ou
convenablement réalisé de par la présence en bouche d’alliage ferromagnétique
créateur d’artefacts radiologiques.
Intoxications
Intoxication à court terme : réactions
d’hypersensibilité.
Intoxication progressive par diffusion tissulaire d’ions
métalliques : réaction infraliminaire
Ces deux symptomatologies sont rendues possibles par
l’existence d’un électrolyte tel que la salive, la lymphe, le sang, les
liquides interstitiels ;
·
Le PH de la salive est idéal à 6,5, il est normalement
compris entre 5,8 et 7,1.
·
La résistivité électrique définit la résistance
d’une solution au passage des courants électriques : le courant passe
d’autant plus facilement que la concentration moléculaire est grande au sein de
la solution.
r = 140.
·
La libération d’ions métalliques lourds se fait
selon la réaction globale d’oxydoréduction, fonction du PH, du rH2, c’est
le coefficient représentant le potentiel d’électronisation exprimant le pouvoir
oxydant ou réducteur d’une solution. , et de r
rH2, = 22
·
La DDP de repos est comprise entre - 70 et - 90 MV
Le galvanisme buccal a été découvert en 1880, par PATRICK, HAL, & HUGGINS
·
La salive est habituellement dextrogyre mais peut
être pathologiquement lévogyre.
·
Allergie alimentaire
Elle touche 8 % des enfants de - de 3 ans, et 2% des
adultes.
L’anaphylaxie alimentaire est si peu connue qu’elle n’est
pas codifiée dans la classification internationale des maladies de l’OMS.
